Ces dernières semaines, j’ai profité du beau temps pour jardiner et planter quelques graines, tendance printemps-été 2020 à ce qui paraît. Moi j’aime bien ça, faire mon petit potager en avril chaque année. Ça me rapproche un peu plus de l’été et ça me fait sortir de ma tanière. Bref en remuant un peu la terre, j’ai découvert de nouveaux colocataires : des vers de terre. Des petits, des gros, des orangés, des blancs, etc. Ils sont une tripotée. Sans trop les déranger, j’ai déposé délicatement quelques graines dans mon potager le week-end dernier. Depuis toute petite, j’ai toujours entendu dire que c'était bon signe de trouver des vers de terre dans son jardin. Ha oui, mais pourquoi exactement ? En creusant un peu plus (sans mauvais jeu de mots), j’ai trouvé sur internet des informations super intéressantes.
Savais-tu par exemple que les vers de terre représentent jusqu'à 80 % de la biomasse animale sur la planète, hommes compris, et que sans eux nos sols seraient "sans vie" ?
Difficile à croire car on ne les voit pas ou très peu mais bien vrai. Il existe environ 7000 espèces dans le monde et elles sont classées en trois groupes : les épigés, qui vivent en surface (mes colocs !) et qui se nourrissent de matières organiques mortes, les endogés, présents à un niveau inférieur du sol, qui mangent principalement de la terre et les anéciques qui récupèrent des débris végétaux à la surface et qu'ils les font voyager jusqu’à deux mètres de profondeur.
La terre et autres débris qu'ils rejettent sont de véritables nectars pour les plantes : "Les vers de terre enrichissent les sols en éléments nutritifs, stimulent l’activité microbienne, facilitent l’implantation des racines des plantes et contribuent à la structuration grumeleuse qui permet au sol de conserver l’eau et de limiter l’érosion", explique Daniel Cluzeau, directeur de recherche à l’université de Rennes 1, en France.
C'est donc en analysant les pouvoirs de ce petit être extraordinaire qu'est né le lombricompostage, un moyen efficace de diminuer notre quantité d’ordures ménagères. En effet, un ver peut ingérer 75% de son poids corporel chaque jour en se nourrissant de nos épluchures, produisant ensuite un engrais ultra fertile, dingue non ?
D’après une étude du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario, 1,5 kg de vers de terre (soit à peu près 7 500 vers de 0,2 g chacun) peut éliminer les déchets organiques d'une famille de deux personnes.
Je pourrais continuer à vous en parler encore en disant qu'ils sont apparus il y a plus de 635 millions d'années, qu'Aristote les appelait les “intestins de la Terre" ou encore qu'il existe aussi des techniques de lombrifiltrage mais mon article deviendrait bien trop long ! À la prochaine !
Pour en savoir plus, voici un article du magazine We Demain sur le sujet.
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